Noël et Nouvel An avec votre chat

Les chats sont à la fois des prédateurs et des proies. C’est cette dualité qui domine leur monde psychique et qui doit nous permettre d’anticiper leurs réactions en fonction de leur personnalité. C’est une espèce non obligatoirement sociale mais très attachée à son lieu de vie ! Il devient plus facile de prédire les risques et de s’y adapter pour respecter le bien-être de chaque animal.

Troubles liés au territoire

Les fêtes sont les occasions majeures pour recevoir ou se déplacer. Ces deux circonstances peuvent générer des risques de troubles.

Tout le monde vient fêter Noël à la maison… Panique pour Gribouille

Vous connaissez votre chat et vous savez qu’il n’apprécie pas les inconnus surtout quand ils sont nombreux et bruyants. Sanctuarisez une pièce que vous interdirez aux visiteurs (votre chambre par exemple). L’idéal est d’avoir une chatière connectée permettant au chat de sortir s’il le souhaite et de pouvoir se réfugier dans sa pièce si quelque chose l’effraie. Mettez les ressources nécessaires à votre chat (caisse d’élimination, nourriture, boisson, griffoir, etc.) en respectant les prescriptions habituelles (nourriture éloignée le plus possible de la litière). Vous mettrez dans cette pièce un diffuseur de phéromones ou d’aromathérapie. Et vous pouvez donner à votre félin préféré un aliment complémentaire favorisant l’adaptation comme l’alpha-casozépine en commençant 48 h avant l’arrivée des envahisseurs.

Nous partons passer Noël en famille : faut-il emmener Câlin ?

Il faut le lui demander ! Certains chats sont très attachés à leur famille et ils préfèrent perdre le confort d’un lieu connu et sécurisé pour rester en contact mais ils ne sont pas la majorité. Dans ce cas, recréez le mieux possible un endroit qui soit un refuge apprécié. Ne craignez pas d’utiliser une pièce de petite taille : plus vite les phéromones du chat seront déposées autour de lui plus vite il se sentira bien. Mais pour beaucoup de chats, l’idéal est de rester dans leur lieu de vie à condition qu’ils soient régulièrement visités et que notamment leur litière soit entretenue de la même façon que d’habitude.

Nombreuses personnes à la maison ou changement de lieu, les manifestations classiques de mal-être de votre chat peuvent s’exprimer de différentes manières. Soit par de l’inhibition avec léchage compulsif soit par l’apparition de malpropreté. Dans tous les cas, cela demande d’être pris en charge par votre vétérinaire

Troubles liés aux relations

Minou reste seul à la maison

L’espèce féline n’est pas une espèce sociale. Mais cela n’empêche pas les chats de nouer des relations positives, affectueuses parfois passionnées. Alors rester seul peut parfois générer des troubles. Cela peut aller de l’attaque des visiteurs à une inhibition pathologique avec retrait et absence d’activité. Certains de ces chats peuvent se lécher jusqu’à avoir des zones sans poil au retour de leurs humains.

Belzébuth vient avec nous

Certains chats n’apprécient pas du tout les inconnus. Si, en plus, leurs repères territoriaux ont disparu, le risque d’être de très mauvais poil est très élevé. Dès lors, attention à qui va vouloir les caresser, le coup de patte ou la morsure peuvent arriver très vite. Même si votre chat est habituellement très amical, n’oubliez pas que vous connaissez sans doute ses signes annonciateurs de malaise, ce qui n’est pas le cas des autres convives.

A la maison ou chez la famille, le risque d’agression est beaucoup plus élevé quand des personnes nouvelles peu entrainées à décoder les signaux de menace et d’inconfort souvent subtils cherchent à prendre contact avec le chat. Oreilles baissées, queue qui fouaille de plus en plus, onde d’horripilation sont autant de points à repérer. Marquage urinaire sur des objets inhabituels, et agressions par irritation sont deux symptômes classiques. Cela montre que la situation n’est pas confortable pour votre chat. Souvenez-vous : non seulement les punitions n’arrangent rien mais elles aggravent toujours la situation. Elles sont à proscrire chez le chat !